loader image
CHRONIQUE DE LA FERME DE HA’

Chronique de la ferme de Ha’

Le développement d’un pays se fait aujourd’hui à travers des besoins idéalisés de type internet, smartphones, applications multiples… sans que les devises suivent alors que la santé, l’alimentation, l’éducation… sont à la traîne.

L’idée de La Ferme de Ha’ émerge en 2016. Il s’agissait pour nous de créer une structure dans notre village natal qui serait notre participation à l’effort des pouvoirs publics à aider les jeunes désœuvrés en proie à l’oisiveté et au chômage. Il ne s’agissait pas de rêver à des infrastructures impayables et impossibles à entretenir. Nous nous interdisions un gaspillage financier dans des politiques qui n’ont jamais fonctionné en Afrique, si ce n’est auprès d’élites citadines.

Le doctoir
Notre 1er poulailler

Le temps de sa maturation, un an plus tard, nous avons acquis un site enclavé de 1 ha bordé par un petit ruisseau en contrebas à Ha’, un quartier de Bandjoun. Nous avons ensuite procédé à son désenclavement en créant une route à la grande satisfaction des riverains. Devenu accessible, le site avait besoin d’être électrifié. Travaux que nous avons réalisés en ouvrant notre réseau à nos riverains qui en avaient grand besoin.

La réalisation d’un puits était le troisième élément de la viabilisation préalable du site avant le démarrage de notre projet. Doté d’un système de pompage et surmonté d’un château de 5.000 litres, notre adduction permet, outre les besoins de la ferme, d’alimenter les 30 familles riveraines et le lycée voisin en eau potable, denrée bien rare dans le coin.

Ces réalisations préalables faites, nous nous sommes attaqué au projet proprement dit par la construction des bâtiments.

– Un bâtiment (3 chambres, 1 salon, 1 cuisine et sanitaires) pour le logement
des ouvriers.
– Un bâtiment de 600 m2 dans lequel nous avons lancé l’élevage de 3500 pondeuses, entrées en phase de production depuis 6 mois, et dont la première vague de ponte sera bientôt à son terme.
– Un autre bâtiment pour la porciculture, qui abrite aujourd’hui un cheptel de 120 sujets, les porcs d’engraissement et les porcs de reproduction. Un autre bâtiment devant abriter les porcs d’engraissement est en construction afin de permettre de consacrer le bâtiment initial à l’élevage des porcs de reproduction, avec pour préoccupation de produire un effet symbolique important auprès des consommateurs pour qui la viande est encore un produit de luxe.

Notre porcherie

Trois étangs de pisciculture construits fin 2020 complète cette mise en place : 2000 Clarias et 1500 carpes sont déjà en culture et seront à maturation en février 2021.

L’élevage des caprins est en phase d’expérimentation avec une dizaine chèvres et moutons ainsi que de lapins. En phase de lancement également, de la volaille mixte (canard, pintade, dindon, poules, coqs). Une champignonnière a été construite pour la culture des champignons (pleurotes).